Résumé |
Le fonctionnement cognitif est particulièrement sensible au « changement ». Or quasiment toutes les représentations de la musique, et singulièrement de la musique électroacoustique, s’appuient sur le « statique » de l’« objet sonore ». Un mode de représentation « différentiel » du signal doit pourtant permettre plus facilement l’émergence des marquages énergétiques qui sont à l’origine de la constitution des entités musicales. Cet article propose un premier pas dans cette direction en montrant l’intérêt d’un spectrogramme différentiel et des profils énergétiques associés. Ces outils sont implémentés dans l’environnement openmusic. Du point de vue analytique les applications les plus immédiates concernent l’évaluation de l’activité énergétique interne du matériau, le décryptage de l’organisation structurelle de la musique et l’exploration de nouvelles hypothèses sur le court terme (e.g. transitions harmoniques) ou le long terme (e.g. mise en évidence des invariants, de la directionnalité… etc.). La synthèse sonore est aujourd’hui dépendante d’un paradigme théorique restreint (synthèse additive, soustractive, FM, granulaire etc.). Cette recherche permet d’envisager des modalités de synthèse inédites à partir d’entités « transitionnelles ». |